AILCT : ouverture de la deuxième rentrée académique sous le sceau de l’excellence

L’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (Ailtct) a effectué sa deuxième rentrée académique, dans un complexe hôtel sis à Abidjan, Plateau. La session est placée autour du thème, « Bouleversements géopolitiques en Afrique de l’Ouest ». Pour cette rentrée 2023, l’excellence sera davantage la priorité de l’équipe pédagogique.


A l’hôtel Pullman d’Abidjan-Plateau, le Directeur de cabinet, Jean-Paul Malan, s’est exprimé au nom du ministre d’État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara. Procédant à l’ouverture officielle de la session, il a déclaré que « cet organisme sous-régional, établi le 10 juin 2021, a pour mission de mettre à disposition de nos pays des cadres et des personnels compétents. Mais surtout engagés dans la lutte contre le terrorisme, en tenant compte des réalités nationales ».


Jean-Paul Malan a exprimé que cette « rentrée académique est l’occasion d’évaluer les activités de l’année précédente et de présenter les perspectives ». Après deux années d’existence, a rappelé l’émissaire du ministre de la Défense, l’Ailct a dispensé une dizaine de formations. Ces enseignements sont au profit de stagiaires venus des quatre coins du monde, a-t-il précisé.


L’orateur a exposé le contenu des formations. Elles « ont été axées sur trois principaux domaines. Il s’agit de la formation des cadres, l’entraînement des forces spéciales et d’intervention, ainsi que la recherche stratégique, pour une meilleure compréhension du terrorisme », a développé Jean Malan. Avant d’ajouter que « l’Ailct s’est montrée ouverte, pour renforcer ses capacités d’analyse et mobiliser les ressources nécessaires ».

Il a félicité le Général de brigade, Joseph Kouamé Allah, Directeur général de l’Ailct, « pour l’excellent travail accompli ». Tout en se félicitant de « l’augmentation tant en nombre qu’en qualité des contributeurs et partenaires. Avec l’arrivée de trois nouveaux membres, l’Allemagne, les Émirats Arabes Unis et le Danemark ». Sans manquer de préciser que cela consolide le dynamisme de la gouvernance de cette institution. Une structure unique au monde, par sa structuration et ses objectifs, en matière de lutte contre le terrorisme.

Le Dg de l’Ailct, le Général Allah, s’est prononcé sur le thème de la rentrée académique 2023-2024. Il « reflète une situation sécuritaire particulièrement instable. Le terrorisme est devenu un acteur majeur de menaces en Afrique de l’Ouest, déstabilisant les bases des États. Depuis 2017, les groupes extrémistes ont entamé une phase de recomposition, leur permettant de définir des stratégies d’expansion, basées sur des récits ethnoreligieux et l’exploitation des faiblesses structurelles. Ce qui remet en question les paradigmes classiques et opérationnels. À cela s’ajoutent des tensions géopolitiques qui perturbent les approches de coopération entre les États de la région, face à un fléau transnational ignorant les frontières étatiques », a-t-il expliqué.


Il a estimé qu’il est nécessaire pour l’Ailct d’être à la hauteur des défis historiques ayant conduit l’institution à doubler le nombre de stagiaires. « De 322 stagiaires en 2022, nous sommes passés à 700 en 2023 », a-t-il explicité.

Deux conférences ont été animées lors de l’événement. La première, intitulée « Gouvernance djihadiste entre modèle de pénétration et maillage du territoire », a été l’œuvre de Abdel Nasser Ethmane Elyassa, expert des dynamiques terroristes en Afrique. La seconde, intitulée « États, sociétés, institutions républicaines à l’épreuve des crises émergentes : cas du terrorisme », a été assurée par Axel Augé, expert de l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan en France.

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