Bouna : Deux présumés trafiquants d’animaux interpellés avec 3 peaux de panthères

Deux présumés trafiquants d’animaux ont été mis aux arrêts le jeudi 13 mars 2025 à Bouna, localité située au nord-est de la Côte d’Ivoire avec trois peaux de panthères et des morceaux de peaux de plusieurs espèces fauniques.

La première personne a été interpellée au moment où il s’apprêtait à écouler deux peaux de panthères dans une enceinte de la ville. Et la deuxième personne au marché de la ville lors de la perquisition qui a permis de saisir une peau de panthère juvénile et des morceaux de peaux de plusieurs espèces fauniques.

Les arrestations ont été possibles grâce au fruit de la collaboration entre l’Unité de lutte contre la Criminalité Transnationale Organisée (UCT), la Direction de la Police forestière et de l’Eau du Ministère des Eaux et Forêts (DPFE-MINEF) et EAGLE-Côte d’Ivoire dont ils ont bénéficié l’assistance technique.

Pour échapper à la vigilance des forces de l’ordre, le premier interpellé a pris le soin de dissimuler les deux peaux de panthère dans un sac en vue de les commercialiser. L’interpellation faite, les éléments de l’UCT remontent de fil en aiguille pour interpeller son complice qui s’avère être le propriétaire des peaux au grand marché de Bouna puis saisir une troisième peau de panthère juvénile, et des morceaux de peaux de panthères et produits fauniques.

Arrêtés, pour flagrant délit de détention, de circulation et de commercialisation illégale de produits fauniques, les prévenus ont été placés dans la foulée en garde à vue à la Préfecture de police de Bondoukou. Après quoi, ils ont été déférés le lundi 17 mars 2025 à la Section détachée de Tribunal de Bouna. L’affaire a été mise en instruction et les suspects ont été placés sous mandat de dépôt.

Si les deux (02) contrebandiers sont reconnus coupables, ils risquent une peine d’emprisonnement allant de dix (10) ans à vingt (20) ans et d’une amende de 10 millions à 100 millions de francs CFA si l’on se réfère à la loi N°2024-364 du 11 juin 2024 portant gestion de la faune.

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a classé la panthère comme quasi menacée en 2008, puis a élevé le classement à espèce vulnérable en 2016. Les principales menaces pesant sur l’espèce sont le trafic pour sa peau et ses os, utilisés en pharmacopée traditionnelle asiatique ainsi que les conflits avec les propriétaires de bétail et la raréfaction de ses proies.

La panthère est protégée au titre de l’annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) depuis juillet 1975, c’est-à-dire que l’exportation d’un spécimen nécessite la délivrance et la présentation préalables d’un permis d’exportation.

En Côte d’Ivoire, la panthère est inscrite au groupe I la loi N°2024-364 du 11 juin 2024 portant gestion de la faune. L’animal est intégralement protégé, donc le transport, la capture, la possession, la commercialisation d’un spécimen vivant ou mort est formellement interdit.


 

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