Causeries nocturnes : le vivre ensemble au menu de la 9ème édition
La neuvième édition de « Les causeries nocturnes » s’est tenue, le dimanche 9 juin 2024, au Dycoco comedy club sis à Abidjan, Cocody, cité des Arts. Le message majeur véhiculé lors de ce spectacle de contes musicaux a porté sur la nécessité de la culture du vivre ensemble. Ces rendez-vous culturels sont une initiative de l’association culturelle les Arts-mûrs.
Au cours de cette neuvième édition, les spectateurs ont eu droit à près de six petites histoires racontées. Il a été spécialement question de deux frères, issus du même père et de la mère. Divisés après le décès de leurs parents, ils retrouvent la paix, grâce à un passant. Ce dernier les ayant convaincus de se surpasser, afin de préserver l’intérêt commun, l’image et l’honneur de leur famille.
A l’instar de ce conte, celui relatif à un étranger, surpris par la nuit dans un village, aura aussi réussi à impacter positivement le public présent. Il a été bien accueilli de manière très hospitalière par une famille. Cependant, ce visiteur fera plutôt montre de son hypocrisie vis-vis des membres de cette maison. Sa préoccupation était d’user d’astuces, afin de toujours manger seul la nourriture devant être partagée par tous. Ce qui lui valut le rejet et son éjection.
A travers ces histoires, les humains, surtout les membres des familles, sont invités à faire preuve de tolérance, d’amour, en ayant le sens du sacrifice. Cela, pour consolider les rapports harmonieux entre eux et avec leurs voisinages.
Ces contes, rythmés par de de la musique et des chants, ont tenu en haleine les spectateurs, composés d’Africains et d’Européens, dans une hilarité générale. Parmi eux, figure Roland Boussou, célèbre musicien de la kora. Il a relevé la dimension didactique de ces récits. Ce sont des « histoires toutes belles les unes que les autres, avec beaucoup de conseils, notamment le respect des aînés, la reconnaissance, au-delà de l’aspect humoristique », a-t-il mis en exergue.
Le président de l’association culturelle les Arts-mûrs, Koami Vignon, est l’acteur principal de ce groupe de comédiens. « Pour cette 9ème édition, nous avons voulu parler de la fraternité, du vivre ensemble, malgré nos différences », a sensibilisé le conteur et metteur en scène. Avant de témoigner sa gratitude à toutes les structures partenaires, singulièrement le Fonds d’appui à l’entrepreneuriat culturel (Faec), une initiative de l’ambassade de France. Il s’exprimait en présence surtout du metteur en scène, Abass Zein.
Koami Vignon a signifié que le « conte fait partie des arts un peu marginalisés ». Donc à travers ces initiatives, c’est une façon pour lui « d’aider à le valoriser ». Dans la mesure où ce genre littéraire « est facteur de rassemblement, d’appropriation des cultures et de la tradition, dans un monde où nous sommes souvent confrontés aux vicissitudes de la vie », a exposé le conteur.
Il était accompagné de musiciens de renoms de la place. Ce sont entre autres le guitariste J’Lord Falasha, le percussionniste Jean Aké Sempé, le pianiste Fred Bagui.
Le prochain spectacle est prévu pour fin août-début septembre. Pour cette dixième édition, l’accent sera mis sur les grandes figures qui ont marqué l’histoire de l’Afrique. Ce rendez-vous en perspective sera marqué par un plateau générationnel, des conteurs de trois générations différentes invités à se côtoyer. Il s’agit des aînés, des conteurs de la génération présente et ceux de la génération à venir.
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