Dakar : le capital-investissement et le capital-risque africain au centre des réflexions
A l’ occasion de la 18ème conférence annuelle de l’Association africaine du capital-investissement et du capital-risque (AVCA), Plus de 500 praticiens planchent, à Dakar, sur les enjeux du capital-investissement et du capital-risque africain.
Venus de divers horizons de la planète lors de la conférence de l’AVCA, organisée en présentiel et en ligne qui regroupe des investisseurs, des chefs d’entreprise et des décideurs politiques à stimuler l’innovation par l’investissement privé. Connectés en mode virtuel, des participants internationaux ont explorés durant une semaine les tendances et la dynamique du marché en évolution qui façonnent le paysage de l’investissement en Afrique, pour tracer le rythme et l’échelle auxquels le continent passe de la résilience à la résurgence.
M. Amadou Hott, ministre sénégalais de l’Économie, de la planification et de la coopération internationale, a ouvert mardi les travaux de la conférence de l’AVCA qui se déroule autour du thème “Résurgence, Résilience et Résultats : le capital privé en Afrique à la croisée des chemins”.
“Notre pays mène un solide plan de relance post-pandémique, donnant la priorité aux programmes de résilience économique dans un large éventail de secteurs prometteurs alors que nous réalisons nos ambitions de relancer le secteur du tourisme et garantir une croissance à long terme, durable et inclusive”, a dit M. Amadou Hott.
Ce rassemblement mondial de l’Association a lieu après celui de 2019 en raison de la Covid-19. M. Abi Mustapha-Maduakor, directeur général de l’AVCA, a relevé que la pandémie a changé le mode de travail, obligeant plusieurs entreprises et des particuliers à se connecter.
L’Afrique, soulignera-t-il, continue d’innover dans les domaines de la technologie, de la finance, de la santé, des infrastructures, et “les investisseurs restent positifs quant à la promesse de notre merveilleux continent”.
“Cependant, il reste encore du travail à faire, et c’est pourquoi nous sommes à Dakar cette semaine, pour faire le point sur une industrie qui navigue dans des changements extraordinaires et pour définir un plan d’action pour les 20 prochaines années de capital privé en Afrique”, a ajouté M. Abi Mustapha-Maduakor.
La conférence de l’AVCA s’est poursuivie par un panel, où les intervenants ont échangé des réflexions sur le capital privé en Afrique, relatant les développements et les défis récents, tels que la volatilité des changes.
Les acteurs du secteur ont également évoqué les environnements réglementaires complexes et les “stratégies des GP” qui ont conduit au succès dans la collecte de fonds et la conclusion de transactions à une époque inattendue.
Des panélistes, comme Clarissa De Franco, directrice générale et responsable des fonds de capital-investissement, British International Investment, ont tablé sur la nécessité de stimuler la participation accrue d’investisseurs institutionnels dans le capital-investissement africain.
Pour sa part, Tokunboh Ismaël, co-fondateur et directeur général d’Alitheia Capital, a estimé que l’avenir du capital privé en Afrique devrait inclure davantage de LP africains, car le capital national est essentiel pour garantir que les acteurs locaux occupent une part digne de leur voix et participent à la croissance des futures économies africaines.
M. Ismaël s’est félicité de la volonté croissante des investisseurs d’explorer de nouvelles stratégies pour accélérer les innovations dans le secteur. Il a relevé la prévalence des stratégies sexospécifiques qui montrent l’engagement de l’industrie du capital privé envers la diversité dans la représentation, la prise de décision et une propension à s’appuyer sur les approches traditionnelles de la gouvernance.
L’événement est soutenu par plusieurs investisseurs et acteurs de premier plan dans le secteur du capital-investissement et du capital-risque africain, et qui couvrent diverses zones géographiques du continent.