Dépotoir anarchique, une réelle menace pour l’équilibre environnementale
Les poubelles à ciel ouvert et les dépotoirs anarchiques constituent le nouveau quotidien de nombreuses voies et ruelles de la capitale politique ivoirienne. Quinze années en arrière, la question du pré collecte, l’enlèvement et la gestion des ordures ménagères posait déjà problème. Aujourd’hui, plus que jamais, cette même inquiétude trouble le sommeil et les quiétudes de plusieurs citoyens.
Qui fait quoi? Et qui doit faire quoi, dans la filière des ordures ménagères ?
Selon Monsieur S. Innouss, commerçant et riverain d’un bac à ordure: » avant, les ordures ménagères étaient traitées selon un programme bien définit. C’est vrai, plusieurs structures se sont succedées mais le principe était sensiblement le même. Des jeunes gens des quartiers s’organisaient en pré collecteurs, ils déversaient les ordures récupérées dans les ménages dans les bacs à ordure ou poubelles. Ces poubelles à leur tour étaient enlevées pour de grands cites de traitement. Et la chaine suivait son processus. Dans les années 2013, un nouveau système a vu le jour. De nouvelles structures avec de nouvelles méthodes et une nouvelle orientation ont intégré la filière. Tout était parfait. Les heures de fréquence de ramassages étaient respectées. Mais en fait, depuis 2021 jusqu’à nos jours, les populations font le constat d’elles mêmes.
D’Abobo à adjamé, de yopougon à Port-Bouet, le constat est le même. À différent coin de rues, les ordures et les piétons se luttent les trottoirs quelque fois même, la chaussée. La nouvelle orientation de l’enlèvement des ordures, perturbe profondément la quiétude environnementale de la capitale. Les ordures déposées ça et là, dégagent des odeurs fétides à du gaz mettant mal à l’aise population humaine et animale.
Bien de fois, ces ordures non collectées ou mal collectées se retrouvent soit dans la mer ou soit dans la lagune.
Aussi, ces mauvaises odeurs que dégagent les tas d’ordures sont sources de nombreuses maladies. Les infections, les maladies diarrhéiques, les toux et même les maladies liées à la salubrité sont les causes de plusieurs consultations a t-on appris auprès de nos sources hospitalières. D’ailleurs selon lesdites sources, les patients et patientes arrivent pour la plupart dans de situations quelque peu extrêmes.
Mais en fait, à qui la faute?
Aux populations qui persistent dans leur incivisme environnemental, aux structures d’enlèvement d’ordures, ou à L’État?
Les droits de l’homme sont égaux, inaliénables et indissociables; la violation d’un seul entraine la violation de tous les autres. Et pourtant, le droit à un cadre de vie saint et agréable est un droit fondamental sur lequel les environnementalistes se basent pour orienter plusieurs de leur réflexion, activité et action. Cependant, le constat et tout juste, les ordures ménagères envahissent les rues ivoiriennes et ce, même dans les quartiers dits résidentiels.
Les ordures ménagères en attendant d’être dans un plan qui tiendra comptent des réalités des communautés, continuent de partager le quotidien des trottoirs, chaussées et populations riveraines.
Chance James israel