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24 avril 2024

Gestion du pouvoir d’Etat / Guillaume Guéi : « Il faut donner du pouvoir d’achat aux Ivoiriens, par la maîtrise des biens de consommation, la régulation du coût des transports,des loyers »

La situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire continue de susciter des réactions de maints acteurs de la société. Interrogé sur la question, à la faveur d’une interview, le mercredi 16 novembre 2022, l’Ivoirien Guillaume Guéi en parle à cœur ouvert, depuis la France, tout en dévoilant ses ambitions pour le pays.

Rédaction NDC : Bonsoir Monsieur ! Pouvez-vous vous présenter au peuple ivoirien ?

Guillaume Guei : Je suis Guillaume GUEI, natif de Biankouma, président du parti politique La République Nouvelle, en abrégé (LRN). Je suis titulaire d’un DESS à l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de Rouen en France, également Ingénieur des NTIC. Ex-Directeur de Cabinet du ministre des Sports et Loisirs Gueu Michel en 2004, je suis marié et père de 4 enfants, deux garçons et deux filles.

Quel regard jetez-vous sur la situation socio-politique en Côte d’Ivoire ?

G G : la situation est déplorable en tous points. Sur le plan social, la paupérisation est grandissante dans les classes moyennes et basses. Le pouvoir d’achat des Ivoiriens est quasi inexistant. Aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, environ 80 % de la population ne peut pas se projeter sur le moyen terme. L’inflation est galopante, avec une cherté de la vie jamais égalée.

Sur le plan politique, l’opposition a démissionné. Les partis politiques connus sont soit inféodés au RHDP, soit dans un mutisme dérangeant. Le multipartisme tant souhaité naguère et obtenu de haute lutte n’a plus de sens en Côte d’Ivoire.

Pouvez-vous nous dire ce qui est à l’origine des situations ci-dessus évoquées ?

G G : Les origines sont diverses et variées. Il est facile d’accuser le parti au pouvoir de faire du débauchage. C’est de bonne guerre. On est emmené à se poser la question sur les réelles raisons de la création et de l’existence de ses partis politiques qui courent s’inféoder au parti au pouvoir. Avaient-ils réellement une offre politique pour les Ivoiriens ou était-ce juste pour signaler leur existence ?

Autant de questions qui laissent perplexes bon nombre d’Ivoiriens. Ceux-ci sauront séparer le bon grain de l’ivraie le moment venu. J’estime que certains partis politiques sont dans l’escroquerie morale. C’est inadmissible.

Face à toutes ces situations, quelles recommandations suggéreriez-vous ?

L’idée est d’atténuer les effets négatifs du libéralisme sauvage, par l’action de l’État sur la production et le marché. Cette politique visant à la satisfaction de la demande en biens de consommation et services essentiels, à la stabilité des prix et au plein emploi.

Pour nous, l’Etat doit impulser l’initiative privée et s’occuper de la vie entière des Ivoiriens.

Au plan social et humain, il s’agit d’atténuer les inégalités en élevant le niveau d’éducation, en développant les équipements et services publics, la protection sociale et sanitaire. Notre société n’est pas prête pour le libéralisme. Nous prions un modèle alternatif au libéralisme. Il faut donner du pouvoir d’achat aux Ivoiriens, par le plein emploi, la maîtrise des biens de consommation, la régulation du coût des transports, des loyers, de l’éducation et de la santé. C’est le rôle régalien de l’Etat.

Sur le plan politique, les leaders des partis politiques et leurs états-majors doivent faire une introspection et se demander pourquoi ils existent et que peuvent-ils faire pour se mettre réellement au service du peuple et de la population.

Sur le plan économique, il faut créer un écosystème vertueux capable de répondre aux divers défis économiques et social.

Vous parlez de l’opposition qui a démissionné. Que devrait être son rôle véritable ?

G G : une opposition politique, par définition, est un contre-pouvoir. Si nos devanciers se sont tant battus pour l’instauration du multipartisme, c’est bien parce que le parti unique est néfaste pour la confrontation des idées. L’opposition doit pleinement jouer son rôle de contre-pouvoir, critiquer les dérives et faire des propositions constructives. On ne peut pas impunément emprisonner des acteurs de la société civile. On ne peut pas maintenir des opposants en exil alors que notre constitution l’interdit.

Nous assistons à toutes ces dérives et l’opposition reste amorphe. Je ne suis ni pour une opposition de façade, ni pour une opposition systémique. Les groupes parlementaires de l’opposition n’ont jamais exigé qu’un ministre ou le Gouvernement viennent s’expliquer sur une quelconque décision. C’est incroyable. On n’entend l’opposition que lors des élections et après, plus rien ! C’est en cela que nous parlons de démission collective de l’opposition. C’est un manque de courage politique qui frise l’escroquerie morale du peuple ivoirien.

Il faut sortir des petits calculs. L’opposition soutient le Gouvernement quand il faut et n’hésite pas à dénoncer ses dérives quand il faut. Le peuple, en faisant élire des députés de l’opposition, attend d’eux qu’ils jouent pleinement ce rôle de juge de l’action gouvernementale, dans l’intérêt des populations. Quand certains députés n’étaient pas d’accord avec le fonctionnement de la CMU, ils l’ont fait savoir. Qui a été guillotiné sur la place publique ? Personne. La question, c’est pourquoi ils n’ont pas la même attitude sur tous les sujets???

Parlons de votre parti ! Depuis quand a-t-il été créé ?

G G : notre Parti politique, La République Nouvelle (LRN), d’obédience socio-démocrate, a été enregistré au ministère de l’Administration du Territoire sous le numéro 2353/DGAT, le 22 avril 2019. La LRN a pour devise LE PEUPLE – L’ÉTAT – LA NATION. Son slogan est ENSEMBLE, TOUT EST POSSIBLE.

Quelles sont vos ambitions pour les prochaines élections ?

G G : L’ambition de tout parti politique, c’est d’accéder au pouvoir d’Etat et de l’exercer. Nous sommes dans cette optique. Contrairement à certains partis politiques, nous ne nous définissons pas par rapport à des échéances électorales. Nous disons aux Ivoiriens que dans un environnement généralement devenu délétère et turbulent, une démarche nouvelle, stratégique dans son orientation, s’impose.

Comment cela se fera de façon concrète ?

Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire navigue à vue, sans perspective, face aux grands bouleversements géopolitique, économique, social et climatique. En tant que pays en développement, il n’aura de chance de survivre qu’en mettant en place un système d’anticipation des changements, de gestion de l’incertitude, de traitement de la complexité, de collecte et d’analyse des informations stratégiques susceptibles d’avoir un impact sur les opportunités futures.

C’est en cela que la République Nouvelle a une offre politique pour le peuple ivoirien. Les Ivoiriens sont déçus de la politique et des politiciens ivoiriens. Nous leur disons que le changement est possible et qu’une alternative existe. Nous les invitons à nous rejoindre massivement, pour qu’ensemble, nous apportions le changement qu’ils désirent tant.

Le parti compte combien de membres à ce jour ?

G G : La République Nouvelle est présente aujourd’hui dans plusieurs départements, villes et villages de Côte d’Ivoire. Nous continuons notre maillage géographique.  Je n’ai pas les derniers chiffres, mais je peux vous dire que nous avons aujourd’hui plus de 15 000 membres et sympathisants sur l’étendue du territoire ivoirien et dans la diaspora.

Pourquoi êtes-vous toujours basé en France ? Quand comptez-vous regagner la mère patrie ?

G G : J’ai fait mes études supérieures en France, ma famille est en France, je vis et travaille en France. Dès que j’ai eu l’opportunité de servir mon pays, je n’avais pas hésité. Actuellement, avec toute l’équipe LRN, nous travaillons activement pour mon retour en Côte d’Ivoire et pour servir le peuple ivoirien.

Par rapport à votre vision politique, quel est votre message à l’endroit des Ivoiriens ?

G G : Au formidable peuple ivoirien, la République Nouvelle (LRN) lui demande de ne pas perdre espoir en un avenir radieux de la Côte d’Ivoire. Nous sommes un jeune pays béni de DIEU, avec tout ce qu’il faut pour permettre à chaque Ivoirien de vivre heureux. Nous les exhortons au courage du changement. Nous ne parlons pas de révolution mais d’évolution dans tous les domaines. La fatalité n’existe pas. Tout est possible, pourvu qu’on ait la volonté. Ne nous complaisons pas dans de veines critiques, installés dans nos salons ou dans les maquis. Ayons la volonté du changement et ayons le courage du changement.

Comme nos pères baptismaux l’ont fait face aux colons, prenons en main notre destin et assumons-le ensemble. C’est ensemble, en comptant les uns sur les autres, que le changement peut s’opérer.

Avez-vous d’autre message à passer ?

G G : Notre message s’adresse à la JEUNESSE. C’est avec beaucoup de passion que LRN s’exprime chaque fois qu’il est question de la JEUNESSE. LA JEUNESSE est la priorité de LRN. Nous encourageons la JEUNESSE à participer activement à la prise de décision. C’est pour permettre à la jeunesse de se construire que nous nous sommes engagés en politique. C’est eux la Côte d’Ivoire de demain. Leur formation académique, sociale et politique nous importe beaucoup. Qu’elle nous rejoigne pour une meilleure Côte d’Ivoire de demain.

 

AR

 

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