La capitale haïtienne est contrôlée jusqu’à 90 % par les gangs armés

La situation en Haïti est extrêmement grave, car les gangs contrôlent jusqu’à 90 % de la capitale Port-au-Prince, a déclaré à l’ambassade de Russie au Venezuela également en République d’Haïti et en République dominicaine, l’agence TASS.

« La situation dans la capitale et dans le pays en général est extrêmement grave. Le pays est plongé dans la crise politique, économique, sociale et institutionnelle la plus profonde. Des attaques sont régulièrement menées contre les institutions publiques et les domiciles des Haïtiens ordinaires dans 90% de la capitale », a indiqué la mission diplomatique. L’ambassade a ajouté que la police n’a jusqu’à présent pas été en mesure de lutter contre la criminalité généralisée, « mais les forces de l’ordre ont réussi à débloquer le fonctionnement du terminal de carburant ».

La situation sécuritaire et humanitaire en Haïti s’est détériorée après l’assassinat du président Jovenel Moise en 2021 et le tremblement de terre survenu plus tard cette année-là, qui a coûté la vie à plus de 2 200 personnes. Selon la chaîne Telesur TV, les bandes criminelles contrôlent plus de 80% du capital. Le 1er mars, un accord a été signé pour envoyer un contingent kenyan de maintien de la paix composé de 1 000 policiers pour lutter contre la criminalité en Haïti.

Par la suite, des informations ont été publiées selon lesquelles certains groupes criminels en Haïti prévoyaient de renverser le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ariel Henry. Le 3 mars, les autorités haïtiennes ont décidé d’imposer l’état d’urgence et un couvre-feu dans tout le département de l’Ouest, le prolongeant d’un mois à Port-au-Prince en raison de l’affrontement entre bandes armées et forces de l’ordre. Henry a annoncé le 11 mars que le gouvernement démissionnerait après la création d’un conseil présidentiel de transition.