Robert Bourgi présente ses excuses à Laurent Gbagbo

L’avocat français Robert Bourgi, conseiller informel influent dans les relations franco-africaines sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, a récemment adressé une lettre touchante à Laurent Gbagbo, leader du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI). Dans cette lettre, Bourgi exprime des regrets sincères quant au rôle controversé de la Françafrique, reconnaissant la part de responsabilité dans la chute de régimes africains, notamment celui de l’ancien président ivoirien. 

Il évoque leur longue amitié et revient avec nostalgie sur des moments marquants, tels que leurs échanges intellectuels et politiques des années passent.

Dans sa lettre, Robert Bourgi s’excuse auprès de Laurent Gbagbo, exprimant des regrets sur le rôle de la Françafrique dans la chute de certains régimes africains, dont celui de l’ancien président ivoirien. Se montrant vulnérable, il revient sur leur amitié de longue date et les moments partagés, notamment leurs échanges intellectuels et politiques dans les années passées.

En effet, Bourgi commence sa lettre en s’adressant à Gbagbo comme à un « frère ». Il rappelle leur complicité, évoquant les souvenirs de leurs rencontres à Abidjan, à une époque où Gbagbo était professeur d’histoire à l’université et Bourgi, professeur de droit. « Je n’oublierai jamais la conférence-débat que nous avons animée ensemble dans l’amphithéâtre de Droit sur De Gaulle et la conférence de Brazzaville », écrit-il, relatant la ferveur du public conquis par les discours des deux hommes.

Cette lettre de réconciliation semble aussi être un plaidoyer pour une nouvelle phase de leurs relations. À travers des références historiques, particulièrement à la rencontre en 1958 entre le Général De Gaulle et le Chancelier allemand Konrad Adenauer, Bourgi incite Gbagbo à tourner la page des chagrins passés. « Je te tends la main, accepte-la », implore-t-il.

Dans un ultime geste de fraternité, Bourgi exprime sa volonté de renouer avec son « vieux frère ». En approchant des quatre-vingts ans, il évoque le sentiment d’un « appel profond » envers Gbagbo en Côte d’Ivoire, laissant entrevoir l’idée d’un avenir commun.

Le geste de Bourgi est-il un signe de repentance sincère ou un appel stratégique au dialogue ? La réponse de Laurent Gbagbo, si elle venait, pourrait être un indicateur de la direction qui pourrait prendre leur relation à l’avenir.

 

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