Santé : « les règles ne doivent pas faire mal », Pr Alla Christian
Le professeur Alla Christian a indiqué que les règles que vivent les femmes tous les mois, ne doivent pas faire mal en principe. Cette déclaration a été faite lors de la première édition du rendez- vous des dames, une activité initiée par la pause de dames, une plateforme sur les réseaux sociaux qui brise les tabous autour des règles.
Cet évènement qui s’est tenu le samedi 21 décembre 2024 a réuni une cinquantaine de femmes autour du thème « menstruations douloureuse et difficultés gynécologique chez la femme aujourd’hui ». Les spécialistes de ces questions gynécologiques ont répondu présents, en l’occurrence les Professeurs Bohoussou Eric et Alla Christian.
Pr Alla Christian, maître de conférences agrégé en gynécologie, spécialiste de la fertilité, échographiste en gynécologie obstétricale et en odoscopie gynécologique, a souligné que les règles ne devraient pas faire mal. Si l’on constate des douleurs lors des écoulements menstruels, il serait important de consulter un gynécologue.
L’origine des règles douloureuses
Dans son explication, il a indiqué qu’il y a deux types de règles douloureuses, « il y a ce qu’on appelle les dysménorrhées primaires, ce qu’on aura à la suite des premières règles dans l’année ou les mois qui vont suivre l’apparition des premières règles, ces règles douloureuses ne s’aggravent pas avec le temps, la douleur reste ostensiblement pareille, elle est supportable et on a les dysménorrhées secondaires où il y aura une cause ».
Pour les dysménorrhées secondaires, les causes sont nombreuses, « il y a l’endométriose, mais on peut avoir des séquelles d’infections chroniques qui vont être source de règles douloureuses, on peut avoir des synéchies au niveau du col, qui vont limiter l’écoulement du flux mensuel du sang lors des règles et entraîner des douleurs.
Selon le Pr Bohoussou Eric, gynécologue, obtétricien et vaginaliste, les règles douloureuses peuvent être source de problème héréditaire où dans des familles, les filles en souffrent. Il a aussi rappelé que les « règles, c’est la dégradation de l’endomètre et parfois en période de règles lorsque cet endomètre se dégrade il doit être évacué avec le flux menstruel, on commence à voir du tissu un peu pâteux comme des caillots, ça peut entraîner des douleurs mais c’est très rare ».
Par ailleurs, les spécialistes ont invité les participantes à faire attention à leur alimentation, et surtout à faire des toilettes intimes avec de l’eau simple pour éviter des infections au niveau de l’appareil génital.
De l’avis des participantes
Patricia Kanga, initiatrice de l’activité a aussi indiqué que cette rencontre se veut être un cadre d’échanges entre femmes. Ayant elle-même souffert de règles douloureuses, elle souhaite offrir aux femmes un cadre de confiance pour des échanges sans tabous.
« J’aimerais que ce soit le lieu de créer ensemble une communauté forte, parce que nous vivons les mêmes réalités», a-t-il souligné. Celles-ci n’ont pas manqué de donner leur avis sur la rencontre.
Lidia K a été marquée plus par l’information selon laquelle le vagin s’auto nettoie. « C’est normal d’avoir des symptômes avant l’arrivée des règles. La coach nous a encouragé à une résilience joyeuse qui est entre autres voir la lumière dans les difficultés car les problèmes, il y en aura toujours. Nous devons être pleine de gratitude pour ce que nous afin de vivre heureuse ».
Quant à Fleur Hongo, c’est une belle activité qui lui a permis de comprendre « qu’il faut aller régulièrement voir les spécialistes gynécologues à titre préventif et ne pas être surpris par un quelconque mal lié à l’appareil génital. Face à toutes situations il faudrait qu’on apprenne à prendre sur soi, à chercher du positif dans le négatif pour notre propre bien. Faisons aussi attention à ce que nous consommons, les compléments alimentaires sont là pour compléter les aliments comme le nom le dit donc n’ayons pas peur d’en consommer sans en abuser ».
Le rendez-vous des dames n’est qu’à sa première édition. Plusieurs activités gravitent autour de cette question de menstruation, en l’occurrence les dons de serviettes périodes. En 2023, des femmes de la PPA (ex Maca ont reçu des paquets. La prochaine destination est l’hôpital psychiatrique de Bingerville.
Sandra KOHET