Sécurité routière : la direction générale des Transports annonce de nouvelles mesures

Le directeur général des Transports terrestres et de la circulation, Oumar Sacko, a annoncé de nouvelles mesures, pour enrayer les accidents routiers. Il a dévoilé cette ambition lors d’une conférence de presse, le lundi 23 décembre 2024. La rencontre s’est tenue au 16ᵉ étage de la tour E à Abidjan Plateau.


Parmi les nouvelles dispositions figurent le renforcement des contrôles routiers. Mais également la généralisation de la vidéo-verbalisation sur les routes interurbaines. Avec la réactivation d’une commission spéciale itinérante, pour vérifier l’état des véhicules.

Ces dispositions ont été prises, suite au bilan sombre de la situation. Il a fait état de trois accidents survenus au second semestre 2024. Ils ont fait 71 morts, plongeant le pays dans le deuil.
« Cette série d’accidents graves constitue un recul significatif, dans la lutte contre l’incivisme routier », a déploré Oumar Sacko. Pourtant, a-t-il rappelé, entre 2021 et 2023, les accidents avaient chuté de 30 %, Soulignant que ces tragédies viennent entacher cette dynamique positive.


Face à cette situation, Oumar Sacko a annoncé un durcissement des mesures. « La stratégie nationale de sécurité routière va évoluer. Il sera question de 50 % de répression contre 20 % auparavant. La tolérance ne peut plus être de mise », a-t-il averti. Soulignant que le ministère travaille sur un arrêté visant à limiter les distances autorisées. Il cible principalement les véhicules de type Massa, sur les lignes intra-départementales. De plus, toute demande de renouvellement de carte de transport sera conditionnée à une inspection stricte de l’état du véhicule.

Mais au-delà des aspects techniques, le directeur général a pointé du doigt la responsabilité humaine. Il a relevé qu’aucun des conducteurs impliqués ne détenait de Certificat d’aptitude à la conduite routière (Cacr).
Le conférencier avait à ses côtés le chef de la Police spéciale de la sécurité routière (Pssr), le commissaire Touré Adoul Kader, Présent à cette conférence, le directeur de l’Oser, Étienne Kouakou, a détaillé les ajustements à venir. « Les récents accidents nous imposent des contrôles systématiques, notamment sur les roues et autres organes vitaux des véhicules », a-t-il laissé entendre.

Selon le Bureau d’enquêtes et d’analyses des accidents (Bea), ces drames trouvent leur origine dans des défaillances mécaniques et des pratiques irresponsables. À Brokoua, l’un des minicars avait 33 ans. À Galébré, un excès de 10 passagers était noté, relatif à un retour de mariage. Par ailleurs, l’état déplorable de certains tronçons routiers a contribué à ces catastrophes.

NK

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