Sénégal : Bassirou Diomaye Faye demande à la France à fermer toutes ses bases militaires dans le pays

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a demandé clairement à la France de mettre fin à sa présence militaire au Sénégal et de fermer toutes ses bases dans le pays.  Faye a estimé que cette présence était incompatible avec l’expression de la souveraineté du pays. 

Alors qu’il se prépare à commémorer le 80e anniversaire d’un tristement célèbre massacre colonial de 1944 perpétré par la France sur des soldats sénégalais, le président Faye a félicité le président français Emmanuel Macron pour avoir reconnu la responsabilité de la France dans ce massacre. Dans le même temps, Diomaye Faye a laissé entendre que Paris devrait retirer ses soldats de son pays et fermer toutes les bases.

« Le Sénégal est un pays indépendant, c’est un pays souverain et la souveraineté n’accepte pas la présence de bases militaires dans un pays souverain », a déclaré Faye dans une interview au palais présidentiel. Il a poursuivi qu’ »il n’y aura bientôt plus de soldats français au Sénégal », soulignant l’importance de la souveraineté nationale.

Au sénégal, des soldats français sont actuellement stationnés dans la capitale Dakar sur différentes bases militaires. Sur France 2, Faye a déclaré: « En tant que Français, envisagez-vous de nous voir dans votre pays avec des chars ou avec des véhicules militaires, des soldats sénégalais avec des uniformes sénégalais ? Je ne pense pas car historiquement, la France a asservi, colonisé et est restée ».

« Évidemment, je pense que lorsqu’on inverse un peu les rôles, on aura beaucoup de mal à imaginer qu’une autre armée, la Chine, la Russie, le Sénégal ou n’importe quel autre pays, puisse avoir une base militaire en France », a poursuivi le chef de l’Etat sénégalais Bassirou Diomaye Faye.

Il s’agit de la première déclaration officielle du gouvernement sénégalais appelant au départ des troupes françaises. Pourtant, en mai 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko avait critiqué leur présence, remettant en cause leur nécessité dans un pays souverain.

Faye, en poste depuis avril, a déclaré qu’il commémorerait dimanche le 80e anniversaire du massacre de Thiaroye, lorsque des centaines de fusiliers africains ont été tués par les forces françaises en 1944 pour avoir exigé une solde.

 


 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *