Simone Gbagbo désavoue la voie de la rue proposée par Tidjane Thiam

L’ancienne Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, a réagi à l’appel lancé par Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, qui a récemment exhorté ses partisans à « libérer la Côte d’Ivoire en sept jours ».
Lors d’un rassemblement à Paris, organisé par le Front commun, une coalition de l’opposition regroupant plusieurs partis opposés au quatrième mandat du président sortant Alassane Ouattara, Tidjane Thiam avait déclaré devant des centaines de militants : « Nous avons sept jours pour libérer la Côte d’Ivoire. Dieu a créé le monde en sept jours, nous allons libérer la Côte d’Ivoire en sept jours. »
À Abidjan, Simone Gbagbo, candidate du Mouvement des Générations Capables (MGC), a tenu à se démarquer de cet appel. Interrogée par Jeune Afrique, elle a affirmé ne pas partager cette approche et a pris ses distances avec le président du PDCI-RDA. « Je ne discute plus avec lui. Je le laisse responsable de sa déclaration. Moi, je suis au pays. Mon souhait est que ce scrutin puisse se tenir. S’il a prévu autre chose, il ne m’en a pas parlé », a-t-elle précisé.
Cette mise au point révèle les divergences de stratégie au sein du Front commun, où l’opposition peine à unifier son discours face au pouvoir. Là où Tidjane Thiam plaide pour une mobilisation populaire, Simone Gbagbo privilégie une transition démocratique pacifique par les urnes.