Simone Gbagbo: «La grâce présidentielle accordée à Laurent Gbagbo alourdit davantage l’atmosphère socio-politique en Côte d’Ivoire»
L’ancienne première dame Simone Gbagbo s’est prononcée sur la grâce présidentielle accordée à Laurent Gbagbo en lieu et place d’une amnistie.
A l’occasion de la 62è anniversaire de la Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a accordé la grâce présidentielle à son prédécesseur Laurent Gbagbo. Dans un communiqué, le parti du leader de la gauche ivoirienne a jugé cette grâce insuffisante et appelé à la prise d’une loi d’amnistie.
Au lancement de son parti politique ce week-end à Abidjan, l’ancienne première dame Simone, en instance de divorce avec Laurent Gbagbo s’est alignée aussi sur la position du PPA-CI. «La grâce présidentielle accordée à Laurent Gbagbo en lieu et place de l’amnistie alourdit davantage l’atmosphère socio-politique du pays. Nous ne dirons pas merci à Alassane Ouattara pour cette grâce», a déclaré Simone Ehivet Gbagbo.
Du point de juridique, l’amnistie permettra à Laurent Gbagbo de retrouver son casier judiciaire vierge et par conséquent, sera éligible aux prochaines élections dont la présidentielle de 2025. Mais la grâce annule juste l’application de la peine. Pour le parti présidentiel, «cette grâce ne procède ni d’une obligation légale, ni d’un compromis politique mais de la seule volonté du Président de renforcer la paix et la cohésion nationale».
«Il est par conséquent difficile de comprendre l’attitude du PPA-CI qui, au lieu d’exprimer sa gratitude au président de la République pour sa sollicitude à l’égard de Laurent Gbagbo, lui brandit plutôt une exigence: celle de faire adopter une loi d’amnistie» , a regretté le RHDP, parti de Ouattara.
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est condamné à 20 ans de prison dans son pays dans l’affaire dite braquage de la Beceao. Ses soutiens dénoncent une condamnation politique.
Brice Konan