Symposium des DJ : Des experts réfléchissent sur la réglementation de la profession

Le statut et la réglementation du métier de disque jockey (Dj) préoccupent bon nombre d’acteurs. Dans ce cadre, la structure de formation « DJ school Abidjan » a initié un symposium, le mercredi 4 octobre 2023. L’objet est de réfléchir sur les textes, les conditions dudit métier, en vue des propositions concrètes aux autorités. Le séminaire a eu pour cadre la fondation Future Africa sise à Abidjan, Cocody, secteurs des ambassades.

Cet atelier professionnel sur le statut de l’animateur musical et scénique ivoirien (Amsi) a fait l’objet de deux thèmes essentiels. Il s’est agi de « La condition d’exercice de la profession d’animateur musical et scénique ivoirien », ainsi que « Des droits et obligations de l’animateur musical et scénique ivoirien« .

Ce symposium est censé déboucher sur l’obtention des actes finaux, avec un plan de communication approprié. Il doit permettre d’avoir un résumé des discussions et des points clés. Avec en sus l’adoption d’un projet de réglementation des Amsi.

Le Directeur général adjoint de DJ school Abidjan, maitre Kouamé Donald, a mis l’accent sur l’objectif de l’atelier. « C’est de pouvoir nous retrouver, tous les acteurs, autour d’une table, pour débattre du métier de l’animateur musical et scénique. Il est question pour nous de réfléchir sur l’organisation, la structuration, la professionnalisation du métier », a-t-il exposé.

Donald Kouamé a fait savoir qu’au terme des travaux, des propositions, recommandations seront faites à la tutelle, le ministère de la Culture et de la francophonie, en vue de la réglementation. Il a situé par la suite le contexte de la rencontre. « L’idée fait suite à un salon, organisé en février 2022. Au cours d’un panel, nous nous sommes rendu compte qu’il y a beaucoup d’insuffisances, dans les réponses des acteurs », a confié le directeur adjoint de Dj school Abidjan.

La spécialiste programme culture à l’Unesco, Camara Maïmouna, figurait parmi les personnalités. « Notre présence aux côtés des DJ se justifie par le fait que notre institution promeut la diversité culturelle. Ce qui est important, c’est de pouvoir aider au renforcement des capacités des artistes, dans le monde entier. En Côte d’Ivoire, avoir un atelier de réflexion sur la condition des artistes nous oblige à les accompagner, dans cette noble mission », s’est-elle exprimée en ces termes.

Le chargé d’études à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), Wadja Anoh Martial, était aussi présent à ce séminaire. « La profession participe à la croissance de l’économie ivoirienne. Donc nous ne pouvions pas rester en marge de l’événement. La Cnps élargit la couverture sociale à toute la population ivoirienne. Vu que ces travailleurs sont pris en compte dans le régime des salariés », a accentué Wadja Martial.

Dans le développement de ses idées, il a expliqué que le nouveau régime des travailleurs indépendants, en termes de prise en charge, concerne aussi les disques jockeys, qui exercent en freelance. Il a précisé qu’au niveau de la santé et sécurité au travail, la Cnps veut faire en sorte que les DJ aient une prise en charge. Donc il est venu « présenter leurs produits à ces professionnels ».

La professionnalisation du métier, en termes d’insertion professionnelle ou d’installation, surtout de ceux qui sont indépendants, fait partie des combats à mener. Il sera ainsi créé un cadre légal, pour que chacun puisse exercer dans un environnement sain.

Ainsi, une fois les travaux du séminaire validés, il sera question de ventiler les recommandations. Il sera également mis en place des plans d’actions. Cela, par la sensibilisation de tous les acteurs, voire des industries créatives. En veillant à l’application effective des mesures prises.

Le symposium a vu la présence des personnalités issues de l’Unesco, la Cnps, du ministère de la Culture et de la francophonie, du ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle. Mais surtout des chefs d’entreprises, dans le secteur de la sonorisation, de la lumière. Des directeurs et des fondateurs d’écoles, des enseignants, des disques jockeys en activité, en un mot des animateurs culturels.

DJ School Abidjan est la première école de formation au métier de DJ en Afrique de l’Ouest. Créée en 2021, elle a déjà formé 67 personnes, dont huit femmes. Le nombre des DJ, pour l’étude en cours, est estimé 20 000, voire 25 000, dont malheureusement plus de 96 % sont dans l’informel.

AR /D/R-NDC

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