Actions humanitaires / Président de l’Ong Cœur d’Homme : « Notre objectif principal est de lutter contre l’injustice…la traite illicite des migrants »


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Le combat en faveur d’un monde plus humain et juste constitue une priorité pour maintes personnes. Le président de l’Ong Cœur d’Homme en est un exemple parmi tant d’autres. A la faveur d’un entretien, dans les locaux de la rédaction, il dresse le bilan des actions menées pour la cause des citoyens en situation de vulnérabilité. Mais il a également saisi l’occasion pour plancher sur ses perspectives.


1 – Bonjour monsieur ! Nous sommes ravis de l’entretien que vous nous accordé ce jour. Mais avant tout propos, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs et internautes ?
Bonjour ! Je me nomme Jaiyeola Akim Adéyémissi, président-fondateur de l’Ong Cœur d’Homme.
2 – En quelle année a vu le jour l’Ong ?
Notre Ong Cœur d’Homme est née il y a de cela trois ans. Mais c’est en cette année 2023 qu’elle a eu l’agrément.
3 – Quels sont les objectifs de l’association ?
Notre objectif principal est de lutter contre l’injustice. L’association est engagée dans la lutte contre la traite des personnes. Mais aussi contre la traite illicite des migrants. La structure a aussi pour vocation de lutter contre la violence conjugale. Nous sommes contre les proxénètes, les personnes qui utilisent les filles pour faire la prostitution.
4 – A ce jour, quel bilan faites-vous de de vos activités ?
Nous avons commencé le 16 novembre 2022, à Korhogo. Notre mission a consisté à libérer sept filles, victimes de maltraitance. Nous les avons aidées à se soustraire des griffes de certains hommes et femmes. L’Ong a pris en charge l’une d’entre elles qui attendait un enfant, jusqu’à l’accouchement. Leurs auteurs, arrêtés et jugés, sont aujourd’hui en prison.
Nous avons aussi mené une activité à Daoukro, du 22 au 24 juillet 2023. Sur un appel du président de la commission régionale des droits de l’Homme de l’Iffou, Kouassi Kouassi Roger, nous avons volé au secours d’une fille victime de viol. Grâce à notre intervention, le problème a été résolu, avec un règlement à l’amiable. Nous avons conduit la fille à l’hôpital, pour des soins, avant de l’aider à avoir un certificat médical.
Le 9 août 2023, nous avons été à la maternité Marie Thérèse d’Adjamé, pour faire des dons aux nouveau-nés et à leurs mamans. Nous nous sommes rendus aussi à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), le 23 septembre 2023. Il était question pour nous de rendre visite aux détenues, pour leur remettre des vivres et non vivres. Nous avons essayé d’échanger avec elles sur leurs conditions de vie. Cela nous a permis de savoir que certaines ont fait six, voire onze ans, sans être jugées.
Au niveau des filles qu’on oblige à faire la prostitution, dès que nous recevons les appels, nous nous rendons sur le terrain, pour aider à leur libération. Nous payons le transport de celles qui veulent regagner leurs pays ou localités respectifs. Il y a des Nigérianes, Ghanéennes et Ivoiriennes.
Nous avons été aussi à Bouaké, du 10 au 11 novembre 2023, pour offrir des vivres et non vivres aux détenus de la prison civile. Cette mission a bénéficié de la collaboration du préfet de région et du procureur de la ville. J’ai même effectué un voyage à Katiola, du 25 au 26 novembre 2023, pour des investigations concernant une fille victime de proxénétisme. Avec l’accord du procureur local, elle a recouvré sa liberté.
5 – Travaillez-vous avec des partenaires ?
Non ! Jusqu’à présent, nous n’avons pas de partenaire. Nous œuvrons donc sous fonds propres. Toute personne qui voudra nous accompagner sera la bienvenue.
6 – Ces genres de missions sont souvent jalonnées de difficultés. En rencontrez-vous de fois ?
Plusieurs ! Par exemple, lors de notre premier voyage sur Bouaké, mon véhicule est tombé en panne. J’ai dû l’abandonner, au milieu de la route, pour aller faire le travail. Nous rencontrons aussi des difficultés, pour avoir l’autorisation auprès des autorités pénitencières. Mais malgré tout cela, nous avançons toujours, doucement.
7 – Face à tous ces obstacles, avez-vous eu par moments l’envie de renoncer à tout ?
Non ! pas question de renoncer à notre projet. En dépit de ces obstacles, nous poursuivons notre mission. Nous avons même des projets en vue, pour l’année 2024.

8 – Parlant des projets prévus en 2024, de quoi s’agira-t-il exactement ?
Nous avons une demande sur la table de la Croix bleue d’Adjamé. Nous prévoyons des dons de médicaments, à ceux qui en ont besoin. Après la Croix bleue, nous comptons visiter au moins trois prisons. Nous envisageons de nous rendre à Abengourou, San Pedro et M’bahiakro, pour des dons. Pour le temps de carême, nous prévoyons des dons aux fidèles. A la demande des veuves, nous avons aussi un projet sur Bouaké, pour leur offrir des dons.
Concernant les migrants, nous comptons travailler sur les cinq frontières de la Côte d’Ivoire. Il s’agit du Ghana, Mali, Burkina Faso, Libéria et de la Guinée. Nous en avons parlé à la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (Cndh). Nous voulons sensibiliser les migrants sur les documents exigés, pour les aider à entrer légalement dans le pays.
9 – Pouvez-vous nous parler des conditions pour adhérer à l’Ong ?
L’Ong est ouverte à tout le monde. Mais nous faisons tout de même une enquête de moralité, pour savoir si nous n’avons pas affaire à une mauvaise personne, un criminel.
10 – Monsieur le président, notre entretien tire à sa fin. Quel est votre message à l’endroit des populations ?
Notre message s’adresse aux autorités, aux personnes de bonne volonté. Nous attendons d’elles un appui institutionnel, matériel, financier et technique. En effet, pour nos différents voyages à l’intérieur du pays, nous sommes obligés de louer des véhicules. Par exemple, pour nous rendre à Bouaké, nous investissons 40 000 F Cfa à l’aller et 40 000 F Cfa au retour, dans la location de voitures. Ce qui nous éprouve financièrement.

 

AR/D/R-NDC

 

 

 

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