La CEDEAO lance officiellement ses programmes de promotion du genre et de l’égalité en Côte d’Ivoire
La Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a procédé, le vendredi à Abidjan, au lancement officiel de quatre programmes genre en Côte d’Ivoire en présence du Premier ministre, Robert Beugré Mambé.
Ces programmes qui visent à œuvrer activement à la promotion de l’égalité et de l’autonomisation des femmes pour un développement durable de l’Afrique, sont pilotés par le Centre de la CEDEAO pour le Développement du genre (CCDG).
Ces projets de soutien technique et financier sont notamment, le Programme d’appui médical et financier aux femmes et filles souffrant de la fistule obstétricale, visant à améliorer la santé et la dignité de plus de 73.000 femmes affectées en Côte d’Ivoire, et le Programme de bourses d’excellence pour les jeunes filles brillantes issues de familles démunies, facilitant leur accès à une éducation de qualité.
Le CCDG a été mis en œuvre par le Programme de soutien à la transformation des produits agricoles et artisanaux, renforçant le pouvoir économique des femmes et le projet “50 millions de femmes africaines ont la parole” (50MAWPS), une plateforme virtuelle favorisant l’autonomisation des femmes par le réseautage et l’accès à des informations financières et non financières.
La Côte d’Ivoire poursuit ses actions en faveur de la promotion du genre et de l’égalité des sexes. Ces actions ont permis la mise en place du Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) créé par la Première dame Dominique Ouattara, la promotion de la femme dans les institutions, la loi 2019 relative au mariage qui consacre légalité dans le foyer, et l’école obligatoire depuis 2015, a indiqué le Premier ministre, exprimant son adhésion à l’œuvre de la CEDEAO.
«En matière de lutte contre les inégalités de genre, la Côte d’Ivoire a fait des progrès significatifs au cours des dernières années. Le taux de scolarisation des filles a augmenté, atteignant près de 85% au niveau primaire et 45% au niveau secondaire en 2023. Des efforts notables ont été faits pour réduire les inégalités salariales entre les hommes et les femmes, en plus des campagnes de sensibilisation pour lutter contre les violences basées sur le genre », a déclaré, quant à lui, la commissaire en charge du Développement humain et des Affaires sociales de la CEDEAO, Fatou Sow Sarr.
Cependant, des défis persistent, comme la faible scolarisation au niveau secondaire et la surreprésentation des femmes dans le secteur informel, a-t-elle révélé.