Lutte contre la corruption/ Les capacités des journalistes d’investigation renforcées en matière de collaboration avec les lanceurs d’alerte

Conformément à l’ordonnance n° 2013-660 du 20 Septembre 2013, relative à la prévention et à la Lutte contre la Corruption et les infractions assimilées qui prévoit en ses articles 25 et 26 l’implication des médias dans la lutte contre la corruption et infractions assimilées, le Ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption, en collaboration avec les Nations Unies à travers son Bureau ONUDC, a mis en place un cadre de réflexion concernant la protection des lanceurs d’alerte.

En effet, cette initiative qui s’inscrit dans le cadre de la Plateforme régionale d’appui technique (G5 Sahel+) lancée en novembre 2022 suite à la loi relative à la protection des lanceurs d’alerte, vise à informer et impliquer les professionnels des médias dans la sensibilisation et la détection des actes de corruption.                        

En vue de la réalisation de ce projet, 20 journalistes d’investigation ont vu renforcés leurs capacités, ce mercredi 19 Avril 2023, à la salle de conférence dudit ministère sis à Abidjan-Plateau Cité Administrative Tour A 1er Etage, à travers une formation axée sur la protection des lanceurs d’alerte.

Représentant le Ministre de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption, le Directeur de Cabinet Adjoint, Monsieur Niamien KADJO, a rappelé que les journalistes sont des partenaires privilégiés du Ministère au regard de l’axe 3 du Plan Stratégique 2022- 2025 dudit Ministère qui a trait à la participation citoyenne à la lutte contre la corruption.

Selon lui, l’un des aspects importants dans l’exercice du métier de journalisme d’investigation, c’est la protection des lanceurs d’alerte. D’où la tenue de cette formation, qui est un élément essentiel dans la lutte contre la corruption et infractions assimilées.

Il a également indiqué que le Ministère a entrepris la mise en place d’un cadre institutionnel de protection des lanceurs d’alerte afin que ceux-ci puissent travailler en toute quiétude pour faire de cette lutte inlassable contre la corruption une réalité en Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, notons que la relation liant les professionnels de médias aux lanceurs d’alertes est généralement bénéfique pour les deux parties. Laquelle permet aux journalistes d’investigation de s’appuyer sur les informations fournies par ces personnes anonymes qui connaissent de première main, des irrégularités dans le cadre de leur travail. Cette analogie nécessite donc la transmission des informations d’une part, et la préservation de l’identité, d’autre part.

Il est important d’indiquer que les lanceurs d’alerte qui s’adressent aux médias doivent être protégés contre les mesures de rétorsions d’origines financières, ou des licenciements, la mise en danger des membres de leur famille, de leur cercle proche.

A sa suite, le Directeur Régional de la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique, Monsieur Jimmy KANDE, a instruit les récipiendaires sur les outils de collaboration avec les lanceurs d’alerte.

Après avoir défini le champ d’action couvrant la notion de lanceur d’alerte, le formateur est revenu sur le rôle du lanceur d’alerte dans la lutte contre la corruption. Non sans indiquer les risques encourus par celui-ci. Enfin, il a terminé son exposé par les bases de la protection des lanceurs d’alerte avec en point de mire des cas et exemples dans le monde.  

A l’en croire, cette rencontre riche en partage d’expériences sera d’une importance capitale dans la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance en Côte d’Ivoire.

Les journalistes ainsi formés, faisant partie de la plateforme des journalistes d’investigation en matière de lutte contre la corruption, dans une ambiance participative, ont apprécié cette autre session de formation.

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