Présidentielle au Gabon : seuls quatre candidats en lice pour le vote d’avril 2025 !

La liste des candidats pour l’élection présidentielle prévue le 12 avril 2025 s’est réduite. Selon le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, seuls quatre candidats sur 23 ont été jugés aptes à participer au scrutin. L’annonce a été faite le 9 mars, soit un jour après la clôture officielle des dépôts de candidature.
Parmi les candidats retenus figurent Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition et initiateur du coup d’État contre le régime Bongo, et Alain-Claude Bilie By Nze, qui fut le dernier Premier ministre sous Ali Bongo. Le médecin Stéphane Germain Iloko, ancien membre du Parti Démocratique Gabonais (PDG), ainsi que Joseph Lapensée Essigone, juriste et inspecteur des impôts, complètent cette liste. Tous concourent en tant qu’indépendants.
Les autres candidats, au nombre de dix-neuf, ont été recalés mais ont la possibilité de faire appel de cette décision devant la Cour constitutionnelle dans un délai de 72 heures. Parmi eux, le syndicaliste Jean-Rémy Yama, figure emblématique de la société civile, a vu sa candidature rejetée faute du certificat de naissance de son père. Yama exprime son indignation en qualifiant cette situation de « mascarade » et souligne que son père, né en 1920, n’avait pas pu bénéficier de cette formalité puisque « le Gabon, administrativement, n’existait pas » à l’époque.
Parmi les autres personnes écartées, Marlène Essola Effoutamane critique un processus précipité et une administration incapacité à délivrer à temps les documents requis. De son côté, Alain Simplice Boungoueré assure que son dossier était complet et exige que les raisons de son élimination soient clarifiées pour lui permettre de faire appel devant la Cour constitutionnelle.
Ces informations ont été lues auprès de nos confrères de Sud Quotidien, précisant que le processus électoral au Gabon est suivi de près par les candidats et leurs partisans, un climat tendu en raison des exclusions contestées par les participants recalés.