Tchologo : 750 000 euros octroyés aux populations pour l’amélioration de la sécurité alimentaire

La France poursuit sa politique de soutien à l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition des populations vulnérables en Côte d’Ivoire. Dans cette mouvance, elle a octroyé 750 000 euros (environ 500 millions F CFA) aux franges vulnérables de la région du Tchologo, au Nord du pays. Ce geste intervient dans le cadre du lancement du projet d’assistance nutritionnel et d’actions sociales. Le programme cible les départements de Ferkessédougou, Kong et Ouangolodougou.
L’initiative est pilotée par le Conseiller aux affaires agricoles et alimentaires à l’ambassade de France en Côte d’Ivoire, Jean-Pierre Chomienne, indique une note du mardi 21 novembre 2023. Il était entouré de l’attachée de coopération gouvernance et enjeux globaux, Marie-Laure Martial, de la représentante du Programme alimentaire mondiale (Pam). Olivia Hantz, ainsi que du directeur pays d’Action contre la faim, Yannick Pouchalan.
Le chef du Bureau du Pam à Korhogo, Philippe Seone, a fait savoir que le projet s’étendra sur 12 mois, soit du 1er mai 2023 au 30 avril 2024. L’objectif général, a exposé Philippe Seone, est de renforcer l’accès aux aliments diversifiés et nutritifs. Mais surtout d’encourager l’adoption des bonnes pratiques nutritionnelles, par les populations vulnérables. Il s’agit particulièrement des femmes enceintes et allaitantes (Fefa) et des enfants, a-t-il mis en exergue.
Philippe Seone a avancé que le montant alloué, une contribution de la France, s’inscrit dans le cadre des engagements et de la stratégie internationale. Le présent projet, a-t-il poursuivi, vient également en appui à l’opérationnalisation de la stratégie du gouvernement ivoirien. Tout en encourageant la consommation de riz fortifié, la mise en œuvre des projets sensibles à la nutrition, à la résilience des groupements de femmes et à l’alimentation scolaire.
Le directeur pays d’Action contre la faim, Yannick Pouchalan, a précisé qu’il s’agit d’un « second financement, en moins de deux ans ». Ce qui permet à sa structure « de recentrer son action en faveur des personnes les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants ». Ajoutant que « cette contribution s’inscrit dans la droite ligne du Programme social du gouvernement ivoirien (Psgouv 2) ».
La situation alimentaire et nutritionnelle reste préoccupante, dans le nord de la Côte d’Ivoire, avec des taux élevés de malnutrition infantile. Selon l’Enquête démographique et de santé (Eds) 2021, la prévalence de l’anémie est particulièrement élevée dans le district des savanes, avec 77 % chez les enfants de 6 à 59 mois. Contre 68 % au niveau national. Tandis que la situation est de 68 % chez les femmes de 15 à 49 ans. Contre 60 % au niveau national).
Par ailleurs, les résultats de l’enquête réalisée par Action contre la faim ont révélé que 57,6 % des ménages éprouvent des difficultés à se nourrir, sur une période de 30 jours, en octobre 2022, à cause de l’insuffisance des récoltes et du manque de revenus.
La cérémonie s’est déroulée en présence surtout des autorités préfectorales, des structures partenaires dont l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader), des représentants des populations bénéficiaires.
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