Brésil, au moins 37 morts et 74 disparus dans les inondations
Au moins 37 morts, 74 disparus, 56 blessés, 351 000 sinistrés et plus de 250 localités touchées : tel est le dernier bilan des pluies diluviennes qui sèment le chaos dans le sud du Brésil. Les dégâts humains et matériels sont surtout concentrés dans la région centrale de cet État frontalier avec l’Argentine et l’Uruguay, qui vit le « pire désastre climatique de son histoire », selon son gouverneur, Eduardo Leite.
Les images sont saisissantes : zones d’habitations noyées à perte de vue, routes détruites ou ponts entraînés par le courant, sans compter les ruptures de barrages qui risquent d’aggraver encore la situation.
Ce vendredi, des rues de la métropole Porto Alegre, capitale du Rio Grande do Sul, ont, à leur tour, été envahies par l’eau en raison de la crue exceptionnelle du Guaiba, fleuve emblématique du sud du Brésil. Les autorités estiment que le niveau du Guaiba pourrait atteindre prochainement cinq mètres. Le record historique, datant de 1941, est de 4,71 m.
Le bilan précédent de la Défense civile, datant de jeudi soir, faisait était de 31 morts et 74 disparus dans l’État du Rio Grande do Sul. Le nombre de blessés a également augmenté ce vendredi, passant de 36 à 56.
250 villes touchées
Plus de 250 localités ont été frappées, depuis plusieurs jours, par des tempêtes et des orages dévastateurs. Le dernier décompte des autorités fait état de 351 000 sinistrés. Quelque 17 000 personnes ont dû quitter leur domicile, dont plus 7 000 accueillies dans des lieux d’hébergement d’urgence. Mais tous ces chiffres sont malheureusement « très préliminaires », a prévenu le gouverneur Eduardo Leite, qui a décrété l’état de « calamité publique » dès mercredi.
Selon les autorités locales, des centaines de milliers de personnes ont été privées d’électricité. L’approvisionnement en eau est également compromis dans de nombreuses localités, tout comme l’accès à internet ou au signal de téléphonie mobile.