Les eaux de ruissellement dans la dégradation de l’environnement

Dans les villes et villages des zones de savane, l’on note depuis plus de deux décennies, la présence régulière d’eaux de ruissellement pratiquement dans les périodes.

En général, le phénomène est plus accentué pendant la période des pluies. En cette période de l’année, le climat est propice aux pluies. Il pleut de jour comme de nuit. Sauf qu’avec les perturbations climatiques que connaît la zone, nul ne contrôle avec exactitude la tombée des pluies. Le sol est régulièrement lessivé. Les éléments nutritifs contenus dans le sol sont attachés et entraînés avec le courant des eaux de ruissellement.

Du coup les terres en plus d’être arides sont pauvres ne favorisant aucunement l’agriculture qui, jusque-là, est encore traditionnelle.  Cette réalité est la même chez les peuples du l’est, du nord-est et du centre du pays.

Dans cette partie du pays, le relief est très accidenté. Les pentes sont très accentuées. Les eaux, les fleuves, les marigot et autres ressources et retenues d’eaux coulent toutes ou presque toutes vers le sud forestier.

Les terres sont parsemées par endroits de crevasses, de trous et de profonds ravins.

Monsieur Alex Yao, acteur de média dans la ville de Bouaké dans le centre du pays, pense qu’il faut faire face à ce phénomène. Il faut, des réflexions profondes et sérieuses si l’on veut laisser aux générations futures, des terres cultivables et un environnement sain et agréable. Toujours selon lui, à l’allure où vont les choses, le sol se dégrade sans retenue aucune. Certaines terres qui servaient de champs, il ya juste quelques 10 ans, sont totalement inexploitables du fait de l’érosion.

Dans le sud et l’ouest montagneux, les populations ressentent plus le phénomène de ruissellement des eaux de pluie.

Ces deux zones correspondent respectivement au climat des  attiéens  et le climat de montagne. Ils ont pratiquement les mêmes caractéristiques en termes de saison de pluie. Une petite saison et une grande saison de pluie, couvre les terres. Elles sont constamment arrosées. Et là les eaux de ruissellement coulent vers l’océan situé sur l’ensemble du littoral.

En ville, l’habitat a détruit beaucoup de forêt. Les eaux qui en principe devaient pénétrer les profondeurs des sols, coulent et creusent les terres dans tous les sens.

Mais en plus des eaux de pluie, il ya les eaux de ménages et puits perdus qui ruissellent et perturbent la quiétude des sols.

Pour Inoussa Ouédraogo, l’Etat a longuement sensibilisé les populations sur les attitudes responsables à adopter pour mieux protéger les terres du phénomène de ruissellement et de l’érosion, il est maintenant temps que l’on passe à la phase répressive.

Plus les populations seront sanctionnées, mieux elles protégeront les terres et  l’environnement.

Le long du littoral

Sur l’ensemble du littoral, de Grand-Berebi à Assini-mafia en passant par les villes de Fresco, celle de Lahou-kpanda, celle de Jacqueville, l’érosion côtière détruit chaque jour la côte. Aujourd’hui, la mer occupe des villages entiers occasionnant de nombreux déplacés climatiques. Des populations sont obligées d’abandonner maisons, champs, et nombreux symboles biens pour se réfugier dans des zones plus éloignées de l’océan.

En attendant que des solutions plus adaptées ne soient trouvées, de nombreuses terres cultivables en côte d’ivoire continuent d’être détruites par les eaux de ruissellement.

Chance Hamed Israël

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